J’ai poursuivi ma lecture de la série commencée la semaine passée : Le Malicieux journal des sœurs Mouche au collège de Castelroc de Nathalie Somers. La deuxième moitié de cette tétralogie qui se déroule sur toute une année scolaire se compose des titres Tout Schuss! et L’incendie. Entre classe de neige et préparation du spectacle de fin d’année, l’auteure fait traverser à ses jeunes personnages des expériences difficiles qui les amèneront à grandir et renforcera les liens qui les unissent. J’ai apprécié l’intégration dans le récit de situations réalistes, mais sans clichés menant à l’apprentissage de leçons individuelles, et j’ai bien aimé l'évolution de mon personnage préféré, Yasmina, la timide passionnée d’animaux. Recommandé!
Partie sur cette lancée, j’ai entamé une autre série, L'Internat de l'île aux Cigales de Julie Bonnie, en lisant le premier volume éponyme. L’auteure est musicienne et son écriture s’inspire clairement de sa propre expérience pour décrire comment cinq élèves de 6e d’un collège particulier se lient d’amitié et forment un groupe musical. Bien que ce ne soit pas son premier livre, il souffre regrettablement du «syndrome du premier roman», qui incite une écrivaine à bourrer un récit du plus grand nombre de bonnes idées possible. L’histoire comporte de béants trous de logique et saute constamment d’un point à l’autre; les choses arrivent sans raison et sont racontées sans développement ni approfondissement. Cette superficialité nuit à un roman qui avait pourtant le potentiel d’être très touchant. Dommage.
Dans le cadre de mon nouveau programme de «lecture obligatoire», principalement constitué de biographies et d’essais, je me suis attaquée à une grosse brique, Carson McCullers : Un cœur de jeune fille de Josyane Savigneau. J’avoue que je ne connaissais jusqu’alors que le nom de cette auteure américaine et que je n’ai jamais lu quoi que ce soit d’elle — et que ce livre ne m’a pas du tout donné envie de modifier cet état de choses! Il s’agit en réalité d’un ouvrage mi-biographie, mi-critique d’une précédente biographie du même sujet écrite par Virginia Spencer Carr, qu’elle mentionne à tout moment. De plus, sans ses incessantes références aux habitudes éthyliques de Carson et de son mari, Reeves, Savigneau aurait sans doute pu réduire de moitié le volume de son manuscrit, puisqu’elle y raconte bien peu d’autre à part les souffrances physiques de l’auteure… Je suggérerais de changer le sous-titre pour Portrait d’une épave ou Histoire d’un naufrage annoncé. (Soi dit en passant, je trouve surprenant que dans cet ouvrage publié en 1995, elle désigne McCullers comme «un écrivain» alors qu’elle n’ignore manifestement pas la féminisation des titres, ainsi que le prouve son emploi du mot «enquêtrice».) Bref, je me suis ennuyée ferme.
As was the case recently with Enid Blyton’s Malory Towers, I’d read the first three volumes of St Clare’s and decided it was time to finish the series. To be perfectly honest, Second Form at St Clare’s, Claudine at St Clare’s and Fifth Formers at St Clare’s only served to deepen my perplexity… With settings, characters and situations bearing such a close resemblance, what was the point of writing two supposedly distinct series? I know, this isn’t an original thought, and there’s much debate as to which is better. My emphatic preference goes to Malory Towers, probably in large part because I read it before St Clare’s...