Monday, November 25, 2024

forty-seventh week

Comme «lecture obligatoire» la semaine dernière, j'ai choisi Découvrir la mémoire des femmes : Une historienne face à l’histoire des femmes de Micheline Dumont. Étant donné la réélection de vous-savez-qui et la montée du «masculinisme» dans mon pays, il me semble pertinent d’étudier l’histoire des femmes, en particulièrement sur le territoire où j'habite. Dans ce volume, l'auteure — historienne renommée et respectée dont je découvre ici le travail — reprend huit de ses textes (publiés à l'origine entre 1973 et 2000) qui démontrent son parcours intellectuel ainsi que l'évolution de son regard sur les femmes et leur histoire, en faisant précéder chacun d'une brève mise en contexte quant à sa rédaction et sa publication initiale. On aurait tort en croyant que les efforts d'historiennes pour rappeler la place occupée de tout temps par les femmes dans l'histoire représentent une préoccupation récente. En effet, les ouvrages et documentaires destinés au grand public par les Britanniques Suzannah Lipscomb et Janina Ramirez (dont j'admire par ailleurs le travail) ont beau remporter un succès indéniable, les théories qui les sous-tendent datent d'une bonne cinquantaine d'années. Que l'histoire des femmes semble encore un concept novateur de nos jours s'avère fort révélateur quant à la vision étriquée et conservatrice (oserai-je dire momifiée?) de ce qui constitue l'histoire. J'ai fort apprécié que l'auteure remette si volontiers sa position en question sans tenter de justifier ses arguments ou ses opinions. Elle m'a amenée à considérer d'un œil plus critique ce qu'on nomme communément «histoire» ainsi que la façon dont on doit s'y prendre pour y montrer l'apport des femmes. Je crois que les passages suivants gagneraient à circuler parmi les personnes intéressées à étudier les femmes dans un contexte historique :


La vraie histoire, au fond, n'existe pas. Il n'existe que le pouvoir de déclarer ce qui est vrai et important parmi les milliers d'événements qui se produisent à chaque seconde depuis des milliers d'années.

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Un préjugé tenace s'obstine […] à faire débuter l'Histoire avec la civilisation, avec le patriarcat, avec l'écriture qui impose sa force discursive. Un autre préjugé tout aussi tenace a longtemps laissé croire que ce qui était écrit était vrai.

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Une rupture significative peut être faite quand on accepte que les femmes soient sujets de l'histoire et que l'évolution de l'humanité, vue du point de vue des femmes, soit envisagée autrement. On n'ajoute pas l'idée que la terre est ronde à l'idée que la terre est plate. Cette découverte exige que l'on retourne en arrière et qu'on repense tout différemment. L'histoire traditionnelle a été un des instruments majeurs qui ont contribué à implanter la subordination des femmes, à assurer leur invisibilité historique. Par conséquent, tout ce que nous savons sur l'histoire doit être déconstruit.


I happened upon The Manor School by L.T. Meade while searching for novels set in a girls' boarding school written by neither Enid Blyton nor Angela Brazil. Despite a frustratingly slow start and a highly preachy ending, it proved a very interesting psychological narrative that follows an imaginative 13-year-old girl who runs away with a younger friend rather than be sent to a very strict institution, encountering a variety of perilous situations and ill-intentioned individuals in circumstances far more credible and complex than The New Girl at St Chad’s by Angela Brazil. And the mind games between students were fascinating! L.T. Meade wrote quite a few other books that are available on the Project Gutenberg website, and I look forward to reading more of her work in the future.