Cette semaine, entre le démarrage d’un nouveau projet de traduction et la mise à ma main d’un nouvel ordinateur, j’ai eu peu de temps pour la lecture.
Depuis plusieurs années, je m’efforce d’adopter un langage non discriminatoire à la fois dans le cadre de mon travail et dans ma vie quotidienne, ce qui implique de demeurer au courant des avancées du français à cet égard. Fort heureusement, il existe de nombreux guides de rédaction épicène et d’autres ouvrages de référence sur le sujet. J’en ai emprunté quelques-uns à ma bibliothèque locale, dont le Dictionnaire critique du sexisme linguistique. Rédigé par un collectif d’autrices, de professeures, de spécialistes de la langue, de sociologues, de journalistes, d’étudiantes universitaires et de philosophes — toutes féministes et militantes —, il s’agit en réalité d’un véritable instrument de prise de conscience vis-à-vis de la langue française. Telle qu’on l’emploie couramment, elle est, de par ses locutions et ses points de vue, sexiste, raciste, homophobe, lesbophobe, transphobe, grossophobe, capacitiste et spéciste. Les femmes qui écrivent sur ces sujets en parlent à partir de leur propre expérience vécue, ce qui donne un poids d’autant plus important à leurs propos. En effet, ce Dictionnaire ne se limite pas à définir des termes — il traite des problèmes de société liés au vocabulaire choisi, qui reflète toute une idéologie et une conception du monde, soulignant que le langage et la pensée s’alimentent mutuellement. Mes entrées préférées ont été «Hystérique» par Céline Hequet, «Indisposée» par Catherine Mavrikakis, «Mère» par Naïma Hamrouni (dont je découvre la plume absolument géniale) et «XY» par Florence Ashley Paré. Ce dernier article m’a énormément appris sur l’expérience trans et les nombreux angles depuis lesquels les personnes de cette communauté peuvent subir un effacement; je suis donc très reconnaissante d’avoir pu m'instruire davantage sur cette réalité.
En résumé, voici un livre essentiel, à lire et à relire, qui fournira non seulement matière à réflexion, mais de quoi alimenter notre PAL.
Incapable de NE PAS absorber des faits, même lorsque je m’occupe de tâches qui m’empêchent de lire, je suis par conséquent constamment à l’écoute de balados. Le plus récent est «Le Fantôme de Philippe Pétain», qui raconte toute la vie de ce héros militaire devenu traitre de son peuple.
Je n’avais l’intention de jeter qu’un rapide coup d’œil à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques… et puis j’y suis restée clouée pendant toutes les 5 heures vendredi dernier… Diversité, inclusivité, ça semble être le thème de cet article! Mis à part l’explosion de rubans rouges à la Conciergerie, que j’ai trouvée légèrement de mauvais goût, j’ai ADORÉ ce grandiose spectacle.
Entre autres moments marquants pour moi : la trop brève prestation de Jakub Józef Orliński, chanteur lyrique et breakdancer (quelle combinaison!), qui m’a fait découvrir un artiste original et redonné l’envie d’écouter de la musique.
Je me réjouis de pouvoir regarder à nouveau du tennis, du moins pour quelques jours. Comme je profite de toute occasion pour apprendre, je compte aussi m’initier à l’escrime… et peut-être même au hockey sur gazon!